Cette formation n’est pas nouvelle pour le quatuor cordes et âmes mais, comme l‘esprit principal de ce groupe, c’est une histoire d’Amitié et d’affinités. Ce sont quatre musiciens de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse passionnés de musique de chambre et ils sont formé cet ensemble déjà depuis plus de 15 ans. Ce sont aux violons : Mary Randles et Laura Jaille, à l’alto : Isabelle Mension, au Cello : Gael Seydou. Ils sont rejoints par la talentueuse pianiste Eloise Urbain avec laquelle ils avaient projeté depuis longtemps de jouer ce magnifique programme en quintette. C’est la 1ere fois qu’ils réussissent à se retrouver tous les 5.
C’est en avant première qu’ils vont interpréter à Gramat 2 superbes quintettes et les Musicales en auront l’exclusivité : le Quintette pour piano en mi bémol majeur de Robert Schumann et le Quintette pour piano no 2 en la majeur d’Antonín Dvořák.
Composé en 1842, le Quintette pour piano et quatuor à cordes est joué pour la première fois un an plus tard avec au piano Clara Schumann, la femme de l’auteur. Ce quintette en quatre mouvements est considéré aujourd’hui comme l’un des manifestes musicaux du romantisme. Hommage y est rendu à la Symphonie Héroïque de Beethoven et au Trio de l’op.100 de Schubert. L’auditeur voyage entre fantaisie et rigueur, entre un scherzo joué molto vivace et une marche funèbre avant de repartir vers un allegro final. Le Quintette de Schumann se distingue par ce caractère surprenant qui à chaque mouvement emmène l’esprit là où on ne s’y attend pas.
En juillet 1887, Dvorak reprend l’ancienne partition d’un quintette pour piano et cordes qu’il a composé quinze ans auparavant et essaie de l’améliorer. Le résultat lui paraissant peu convaincant, il décide de se remettre au travail en élargissant les dimensions et en approfondissant l’écriture de sa composition. Ainsi est née cette œuvre magistrale. Il s’agit en effet d’une composition d’un équilibre parfait au sens où l’on sent l’incomparable maîtrise technique qu’avait acquise le compositeur, en grande partie sous l’influence de Brahms qui est sans doute celui à qui nous devons sa révélation hors de son pays.